Mon ex l'abandonnique - Part IV
Mise au pied du mur, homme, je reprends le contrôle de ma vie
Au bout de quelques mois, je trouve que ça commence à fonctionner correctement entre nous… Je commence à être bien dans la relation… Il m’aime, je le sais. Je commence timidement à me projeter.
Et puis, un jour, nous sommes au restaurant, et il me dit : « J’en ai marre. Je veux partir. Je déteste cette région. Il fait tout le temps froid… Je veux partir dans le sud ou à l’étranger… T’inquiète, on continuera à se voir. On aura une relation longue distance. On pourra prendre l’avion et se rencontrer à mi-chemin. (ndlr : Euuuuh !)»
En l’écoutant, je suis glacée. Je ne comprends pas trop ce qui se passe. Je lui demande une explication. Il me fait remarquer qu’il y a des serveurs alentours et qu’il n’aime pas les conflits en public. On part. Je suis perdue. Je lui demande : « Est-ce que j’entre dans l’équation ? » Il me répond : « Oui, un peu. » Je multiplie les questions. Il commence à s’agacer. « Tu es comme mes ex, à me poser toutes ces questions !. » Il ne comprend pas le besoin que j’ai de saisir ce qu’il se passe, ce qu’implique une telle décision. Je lui dis qu’en ce qui me concerne, je trouve que ça commence à bien fonctionner entre nous et que je ne souhaite pas qu’il parte. Il se montre alors arrogant. "On verra !" On se quitte devant chez moi, fâchés.
Le lendemain, je me lève malheureuse. Je réfléchis longuement, je tergiverse, pleure... PUIS LA LUMIERE SE FIT ! Voici ce que je me suis dis :
- Je me dois amour et respect. J’ai des devoirs envers moi-même. Je me dois à moi-même avant tout.
- Puis-je influer ses choix, l’empêcher de faire ce que son cœur désire ? Non. Je dois le laisser agir comme bon lui semble. Mais si je préserve sa liberté, si je lui laisse toute latitude pour agir, je dois également préserver MA liberté et ME laisser toute latitude pour agir. En d’autres termes, je ne dois pas le laisser me rendre tributaire de ses décisions. S’il prend une décision, je dois pouvoir prendre également une décision.
- Est-ce que son choix me parait bon ? Non. Ce n’est pas un bon choix.
- Puisque cette décision me paraît contraire à mes intérêts, que puis-je faire pour me préserver au mieux ?
Voilà les 4 étapes de mon raisonnement pour reprendre le contrôle de ma vie, face à une « décision » unilatérale de mon copain à l’époque.
Il voulait partir à 1000-1500 km de moi. C’est une décision qu’il a pris sans concertation avec moi. C’est une décision irréfléchie et qui n’était pas justifiée par la nécessité (mutation, maladie, etc.) mais par son caprice du moment. C’était une décision qui n’était pas pragmatique (se voir à mi-chemin… Mais BIEN SÛR!!) et qui ne permettait pas à la relation de survivre.
J’ai estimé devoir respecter cette liberté de choix ; je lui ai donc envoyé un SMS pour lui dire que s’il souhaitait partir, je ne l’en empêcherai pas, mais que le cas échéant, je ferai le choix de mettre un terme à la relation.
C’était très difficile pour moi, mais puisqu’il était prêt à prendre une décision qui compromettait notre relation (déjà très compliquée), il me fallait acter que cela ne pouvait pas continuer ainsi.
J’ai dû être forte et après l’avoir fait, je me suis sentie fière de moi et libérée.
En somme, le matin, je me suis levée déprimée et tributaire de son bon vouloir envers moi, dépendante de sa décision.
Quand je me suis couchée ce soir-là, j’avais pris une décision bonne, saine pour moi, car en accord avec mes valeurs, et respectueuse de moi-même.
En plus, après que je lui ai fait savoir ma décision, il s’est très rapidement dégonflé. Il lui a bien fallu deux semaines de réflexion mais il a fini par me dire : « Tu crois donc que je partirais et te laisserais ? Tsss Voyons ! » (Mouaiiii….)
Leçon n°1 : Soyons forte.
Lorsque notre homme prend une décision unilatérale qui nous met au pied du mur (qu’il s’agisse de partir vivre ailleurs ou d’imposer un type de relation qui ne nous correspond pas !), faisons en sorte de reprendre le contrôle de notre vie. Notre copain ne doit pas régir notre vie, prendre un ascendant tel qu’il nous rend tributaire de ses décisions. Il a sa liberté de choix. Nous avons la nôtre. S’il veut déménager au loin / un plan *** / nous tromper, dont acte. Qu’il le fasse. Bon débarras. Quant à nous, acceptons cet usage de leur libre-arbitre avec DIGNITE svp, et prenons la décision qui nous paraît la meilleure pour nous. C’est ce qu’on appelle le respect de soi et ce n’est qu’à cette condition qu’on peut être en accord avec soi-même, resplendir et (re)trouver le bonheur.
Leçon n°2 : Mettre un homme au pied du mur, lorsqu’il pensait nous avoir mises KO… ça surprend toujours.
Ça contrarie son ego. Ça déjoue ses plans : comprenez bien, il s’attendait à ce que vous le suppliiez, que vous pliiez tout court… Et ce n’est pas le cas. Attendez-vous en la circonstance à ce que, peut-être il revienne sur sa décision, la queue entre les jambes car vous lui aurez prouvé que vous avez conscience de votre valeur et du respect que vous méritez.
En réagissant avec fermeté et maturité, vous avez posé vos limites. Cela créera sans doute un précédent pour l’avenir. Il y réfléchira à deux fois avant de recommencer. (La rupture est une situation plus particulière en revanche ; il y a d’autres paramètres qui entrent en ligne de compte. Ce serait le sujet d’un prochain article.).
Leçon n°3 : Les femmes sont fortes. Fortes et dignes. Croyez-y et battez-vous pour cela.
Tout est dans l'intitulé !
J’AI COMPRIS LA LEÇON !
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